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20. Car ce n’est pas dans les paroles que consiste le royaume de Dieu, mais dans la vertu.[1]

21. Que voulez-vous ? que je vienne à vous Avec une verge, ou avec chanté et mansuétude ?

CHAPITRE 5.


1. Il n’est bruit que d’une fornication commise parmi vous, d’une fornication telle, qu’il n’en existe pas chez les gentils mêmes ; jusque-là que quelqu’un a la femme de son père.[2]

2. Et vous êtes gonflés d’orgueil ! et vous n’êtes pas plutôt dans les pleurs, pour faire ôter d’au milieu de vous celui qui a commis cette action !

3. Pour moi, absent de corps, il est vrai, mais présent d’esprit, j’ai déjà jugé, comme si j’étais présent, que celui qui a commis un tel attentat,[3]

4. Vous et mon esprit étant réunis au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, soit par la puissance de Notre Seigneur Jésus

5. Livré à Satan pour la mort de sa chair, afin que son esprit soit sauvé au jour de Notre Seigneur Jésus-Christ.[4]

6. C’est bien à tort que vous vous glorifiez. Ne savez-vous pas qu’un peu de levain corrompt toute la pâte ?[5]

7. Purifiez-vous donc du vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, comme vous êtes des azymes. Car notre agneau pascal, le Christ, a été immolé.[6]

8. C’est pourquoi, mangeons la pâque, non avec un vieux levain, ni avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec des azymes de sincérité et de vérité.

9. Je vous ai écrit dans la lettre : N’ayez point de commerce avec des fornicateurs ;[7]

10. Ce qui ne s’entend pas des fornicateurs de ce monde, non plus que des avares, des rapaces, des idolâtres ; autrement vous devriez sortir de ce monde.

11. Mais je vous ai écrit de ne point avoir de commerce avec celui qui, portant le nom de frère, est fornicateur, ou avare, ou idolâtre, ou médisant, ou ivrogne, ou rapace, et même de ne pas manger avec un tel homme.

12. En effet, m’appartient-il de juger ceux qui sont dehors ? Et ceux qui sont dedans, n’est-ce pas vous qui les jugez ?[8]

  1. I Cor. 4,20 : Le royaume de Dieu ; c’est-à-dire la vertu, la perfection chrétienne. Ne consiste pas : n’a pas pour condition d’existence des paroles, plus ou moins éloquentes, mais la foi et la sainteté, qui sont des œuvres de force et de puissance. Comparer à Matthieu, 7, 21.
  2. I Cor. 5,1 : Voir Lévitique, 18, 7-8 ; 20, 11.
  3. I Cor. 5,3 : Voir Colossiens, 2, 5.
  4. I Cor. 5,5 : Livré à Satan ; c’est-à-dire retranché de la société des fidèles, excommunié pour un temps.
  5. I Cor. 5,6 : Voir Galates, 5, 9. ― Corrompt toute la pâte. Cette expression, que l’on retrouve encore dans l’Epître aux Galates, doit, comme tout ce qui suit le prouve clairement, être restreinte au temps de la pâque, pendant lequel en effet les Juifs tenaient pour souillée une masse entière de pâte, pour peu de levain qui y entrât. Car, dans tout autre cas, non seulement, il ne gâte pas la pâte, mais il la rend meilleure.
  6. I Cor. 5,7 : Notre agneau pascal. Voir Matthieu, 26, 2.
  7. I Cor. 5,9 : Dans la lettre ; c’est-à-dire dans cette lettre. Comparer aux versets 2 et 6.
  8. I Cor. 5,12 : Ceux qui sont dehors de l’Église, les païens, par opposition à ceux qui