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avec leurs parents dans les sépulcres de leurs pères.

40. Or ils trouvèrent sous les tuniques des tués des offrandes faites aux idoles qui étaient à Jamnia, et que la loi interdit aux Juifs ; il devint donc manifeste à tous que c’est pour ce motif qu’ils avaient succombé.[1]

41. C’est pourquoi tous bénirent le juste jugement du Seigneur qui avait rendu manifestes les choses cachées.

42. Et ainsi, s’étant mis en prière, ils demandèrent au Seigneur que l’offense qui avait été commise fût livrée à l’oubli. Mais le très vaillant Judas exhortait le peuple à se conserver sans péché, voyant sous leurs yeux ce qui était arrivé à cause des péchés de ceux qui avaient été tués.

43. Et, une collecte ayant été faite, il envoya à Jérusalem douze mille drachmes d’argent, afin qu’un sacrifice fût offert pour les péchés des morts, pensant bien et religieusement touchant la résurrection[2]

44. (Car s’il n’avait pas espéré que ceux qui avaient succombé devaient ressusciter, il lui aurait semblé superflu et vain de prier pour les morts);

45. Mais c’est parce qu’il considérait que ceux qui s’étaient endormis dans la piété recevraient une très grande grâce réservée pour eux.

46. Elle est donc sainte et salutaire la pensée de prier pour les morts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés.

CHAPITRE 13.


1. En l’année cent quarante-neuvième, Judas sut qu’Antiochus Eupator venait avec une multitude contre la Judée,[3]

2. Et qu’avec lui était Lysias, régent et préposé aux affaires du royaume, ayant avec lui cent dix mille hommes de pied, et cinq mille cavaliers, et vingt-deux éléphants, et trois cents chars armés de faux.

  1. II Macc. 12,40 : Ils trouvèrent, etc. Il est probable que ces choses trouvées avaient été enlevées lors de l’expédition contre Jamnia (voir verset 8 et suivants). Que la loi, etc. Voir Deutéronome, 7, 25-26.
  2. II Macc. 12,43 : La drachme valait environ quarante centimes. Afin qu’un sacrifice, etc. Cette fin du verset et les versets suivants prouvent incontestablement la résurrection des morts et l’existence du purgatoire. C’est pour cela que Luther a rangé les livres des Machabées parmi les apocryphes ; mais l’authenticité et la divinité de ces livres sont prouvées par des arguments aussi solides que l’autorité de tous les autres livres de la bible. Quant aux versets 43, 46 en particulier, nous croyons devoir dire, après D. Calmet : " On ne s’arrête point à réfuter l’imagination de Munster, qui a soupçonné ce passage d’avoir été ajouté en cet endroit ; tous les exemplaires grecs, latins et syriaques, tant imprimés, que manuscrits, le portent uniformément, comme la Vulgate, et les anciens Pères l’ont cité et connu, sans aucune variété, ni aucun doute. "
  3. II Macc. 13,1 : L’année cent quarante-neuvième du règne des Grecs, la cent soixante-deuxième avant Jésus-Christ. Pour cette campagne, voir 1 Machabées, 6, 28-62.