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que ce qui était exprimé par eux, je l’accomplisse.[1]

18. Ainsi tout ce qui a pu être rapporté au roi, je l’ai exposé ; ce que l’état des choses permettait, il l’a accordé.

19. Si donc dans les traités vous gardez la foi, je m’efforcerai désormais de vous être utile.[2]

20. Pour toutes les autres choses, j’ai commandé de vive voix et à ceux-ci, et à ceux qui ont été envoyés par moi, de conférer de chacune en particulier.[3]

21. Portez-vous bien. En l’année cent quarante-huitième, au mois de Dioscorus, le vingt-quatrième jour.[4]

22. Or la lettre du roi contenait ceci : Le roi Antiochus, à son frère Lysias, salut.[5]

23. Notre père ayant été transporté parmi les dieux, nous, voulant que ceux qui sont dans notre royaume vivent sans tumulte, et qu’ils soient appliqués à leurs affaires,[6]

24. Nous avons appris que les Juifs n’ont pas cédé à mon père en passant au rite des Grecs, mais qu’ils veulent conserver leur règle de conduite, et qu’à cause de cela ils nous demandent qu’il leur soit accordé de suivre leurs lois.

25. Voulant donc que cette nation aussi soit en paix, statuant, nous avons jugé que leur temple leur soit rendu, afin qu’ils vivent selon la coutume de leurs ancêtres.[7]

26. Tu feras donc bien si tu envoies vers eux, et si tu leur donnes la main droite, afin que, notre volonté étant connue, ils reprennent courage et s’attachent à leurs propres intérêts.

27. Mais la lettre du roi aux Juifs était ainsi : Le roi Antiochus, au sénat des Juifs et aux autres Juifs, salut.

28. Si vous vous portez bien, vous êtes comme nous le désirons ; et nous aussi nous nous portons bien.

29. Ménélaüs est venu vers nous, disant que vous voulez descendre vers les vôtres qui sont auprès de nous.[8]

  1. II Macc. 11,17 : Ecrits (scripta), c’est-à-dire, lettres.
  2. II Macc. 11,19 : Je m’efforcerai ; littéralement, et je, etc. Voir sur ce et, Osée, 11, 1.
  3. II Macc. 11,20 : Ceux-ci, ceux qui sont ici présents, vos envoyés.
  4. II Macc. 11,21 ; 11.33 ; 11.38 : L’année cent quarante-huitième du règne des Grecs, la cent soixante-troisième avant Jésus-Christ. Dioscorus ou Dioscore, moins connu parmi les Grecs ; le texte grec lit Dios corinthiou, c’est-à-dire Jupiter de Corinthe qui n’est pas plus connu ; de là les diverses opinions des savants.
  5. II Macc. 11,22 : Son frère ; titre honorifique. Voir 1 Machabées, 10, 18. Le roi Antiochus V Eupator.
  6. II Macc. 11,23 : Notre père Antiochus IV Epiphane.
  7. II Macc. 11,25 : Voulant que cette nation soit aussi en paix. Lysias, qui fait parler et agir le roi enfant, avait tout intérêt à faire la paix avec les Juifs, afin de pouvoir combattre Philippe qu’Antiochus Epiphane avait désigné en mourant comme tuteur de son fils, ce que Lysias ne voulait pas accepter, étant bien décidé à garder lui-même une tutelle qui le rendrait maître du royaume de Syrie. Voir 1 Machabées, 3, 32 ; 6, 14.
  8. II Macc. 11,29 : Ménélaüs passait encore pour grand prêtre des Juifs, ayant été établi par Antiochus Epiphane (voir 2 Machabées, 4, verset 23 et suivants), quoiqu’il ne fût pas reçu dans Jérusalem et qu’il n’exerçât point les fonctions du sacerdoce dans le temple. Pendant son absence, les Juifs avaient déféré la dignité de grand prêtre à Judas.