il éleva contre le roi Démétrius Ier un compétiteur, Alexandre Balas. L’un et
l’autre recherchèrent l’appui de Jonathas. Celui-ci se prononça pour Alexandre
et fut reconnu par lui comme grand-prêtre des Juifs. En 146, Démétrius II
voulut s’emparer de la couronne des Séleucides ; il envoya Apollonius contre
les Juifs ; Jonathas le battit, et sa victoire lui valut de nouvelles faveurs de la
part d’Alexandre, x. — 3o Pendant la guerre entre Ptolémée VI Philométor
d’Egypte et Alexandre, Jonathas sut, par sa prudence, conserver ses avantages,
et, après la mort de ces deux rois, en obtenir de nouveaux de Démétrius II. Il en
témoigna sa reconnaissance en envoyant à ce dernier un corps de troupes auxiliaires,
pour l’aider à réprimer une sédition qui avait éclaté à Antioche, mais il
en fut mal récompensé : Démétrius II ne tint pas ses promesses. La position
devenait critique pour le grand-prêtre juif, lorsque Tryphon opposa à Démétrius
le fils d’Alexandre, Antiochus VI. Jonathas se déclara pour le jeune roi et
l’aida à triompher de ses adversaires, xi. — 4o Il renouvela alors l’alliance avec
les Romains, ainsi qu’une alliance ancienne avec les Spartiates ; il remporta de
nouveaux succès contre les généraux de Démétrius et augmenta les fortifications
de Jérusalem ; mais il périt enfin, victime de la fourberie de Tryphon, qui, aspirant
à la couronne, voulait se débarrasser auparavant d’un homme qui pouvait
contrarier efficacement ses projets (143 avant J.-C.), xii ; voir xiii, 23.
IIIe section : Gouvernement de Simon, xiii-xvi. — 1o Jonathas eut pour successeur son frère Simon. Le nouveau grand-prêtre fit enterrer Jonathas à Modin et élever, en ce lieu, à sa famille un monument magnifique. Il obtint de Démétrius divers privilèges et reprit enfin la forteresse de Jérusalem sur les Syriens, xiii. — 2o Il employa les années de paix qui suivirent à agrandir ses Etats, à orner le temple et à faire prospérer le commerce ; il renouvela l’alliance avec les Romains et les Lacédémoniens. Le peuple, en reconnaissance de ses bienfaits, le reconnut, lui et sa postérité, comme pontife et prince, xiv. — 3o Quelque temps après, Antiochus VII Sidètes, voulant reconquérir le trône sur Tryphon, chercha à s’assurer l’alliance de Simon et lui renouvela toutes les concessions qui lui avaient été déjà faites par ses prédécesseurs, en y ajoutant le droit de battre monnaie ; mais après avoir triomphé de son adversaire, il oublia ses promesses et fit marcher contre la Judée son général Cendébée. Celui-ci fut battu par les fils du grand-prêtre, Judas et Jean. Cependant Ptolémée, gendre de Simon et gouverneur de Jéricho, ne laissa pas son beau-père jouir de la victoire de ses enfants. Il le fit périr par trahison. Simon eut pour successeur son fils Jean Hyrcan, xv-xvi. Le premier livre des Machabées s’arrête à l’avénement de ce prince
CHAPITRE 1.
1. Or, il arriva qu’après qu’Alexandre le Macédonien, fils de Philippe, qui régna le premier[1]
- ↑ I Macc. 1,1-9 : * Règne d’Alexandre le Grand et partage de son royaume après sa mort. ― Alexandre III, surnommée le Grand, né en 356, mort en 323 avant Jésus-Christ, fils de Phi-