Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/2171

Cette page n’a pas encore été corrigée

12. Et tu lui parleras, en disant : VOILÀ L’HOMME, ORIENT EST SON NOM; et il germera de lui-même, et bâtira un temple au Seigneur.[1]

13. Et lui-même construira un temple au Seigneur ; et lui-même portera la gloire, et il s’assiéra, et dominera sur son trône ; le prêtre aussi sera sur son trône, et un conseil de paix sera entre eux deux.

14. Et les couronnes seront pour Hélem, et Tobie, et Idaïa, et Hem, fils de Sophonias, un souvenir dans le temple du Seigneur.

15. Et ceux qui sont au loin viendront, et bâtiront dans le temple du Seigneur ; et vous saurez que le Dieu des armées m’a envoyé vers vous. Or, ceci aura lieu, si vous écoutez fidèlement la voix du Seigneur votre Dieu.[2]

CHAPITRE 7.


1. Et il arriva dans la quatrième année du roi Darius, que la parole du Seigneur fut adressée à Zacharie, au quatrième jour du neuvième mois, qui est appelé Casleu.[3][4]

2. Or Sarasar et Rogommélech et les hommes qui étaient avec lui, envoyèrent à la maison de Dieu pour implorer la face du Seigneur,[5]

3. Afin de parler aux prêtres de la maison du Seigneur des armées et aux prophètes, en leur disant : Faut-il que je pleure dans

  1. Zach. 6,12 : Voir Luc, 1, 78. ― Voilà l’homme, etc. Ces paroles semblent, au premier abord, se rapporter à Zorobabel, qui était le rejeton, l’espérance de la maison de David, et que Dieu avait choisi pour rétablir son temple ; mais les mots, il germera de lui-même (littéralement sous lui, subter eum), ne conviennent qu’à Jésus-Christ, vrai rejeton de David, qui dans sa naissance temporelle n’a rien emprunté d’aucun homme mais est sorti d’une vierge immaculée, comme un rejeton de sa souche (voir Isaïe, 11, 1), et qui a bâti le temple le plus glorieux qui pût être élevé à Dieu, son Eglise, édifice spirituel dont nous sommes nous-mêmes les pierres vivantes. Comparer à Zacharie, 3, 8.
  2. Zach. 6,15 : Si vous écoutez fidèlement ; avec une grande attention ; littéralement, et par hébraïsme, si par audition vous écoutez.
  3. Zach. 7,1-14 : IIe section : Réponse du Seigneur aux envoyés de Béthel à l’occasion du jeûne en mémoire de la prise de Jérusalem par les Chaldéens, chapitres 7 et 8. ― L’an 518, des messagers vinrent de Béthel à Jérusalem pour demander aux prêtres et aux prophètes si le jeûne institué, en signe de deuil, à cause de la ruine de la capitale et du temple par Nabuchodonosor, devait être encore observé, maintenant que la ville et la maison de Dieu étaient restaurés, chapitre 7, versets 1 à 3. Dieu leur fait répondre par Zacharie que ce qui lui plaît, ce n’est pas l’abstinence, mais l’obéissance, versets 4 à 7 ; s’il a dispersé son peuple parmi les païens, c’est à cause de son indocilité, versets 8 à 14 ; désormais il traitera Sion avec bonté, après l’avoir affligé, chapitre 8, versets 1 à 17 ; il changera les jours de jeûne en jours de joie et glorifiera la cité sainte, de telle sorte que des peuples puissants et nombreux accourront pour l’y adorer, quand ils se convertiront, à la venue du Messie, versets 18 à 23.
  4. Zach. 7,1 : Du neuvième mois. Voir Aggée, 2, 11.
  5. Zach. 7,2 : Le texte hébreu porte : On envoya à Béthel Sarasar et Rogommélech, etc. Sarasar est un nom assyro-chaldéen, signifiant : (Que Dieu) protège le roi ! L’Israélite qui le portait était né sans doute en Chaldée.