été fait, vous dormirez au milieu des douleurs.[1]
CHAPITRE 51.
1. Ecoutez-moi, vous qui suivez ce qui est juste, et qui cherchez le Seigneur ; portez votre attention sur la pierre dont vous avez été taillés, et sur la cavité de la citerne dont vous avez été arrachés.[2]
2. Portez votre attention sur Abraham votre père, et sur Sara qui vous a enfantés ; je l’ai appelé seul, et je l’ai béni, et je l’ai multiplié.[3]
3. Ainsi le Seigneur consolera Sion, et il consolera toutes ses ruines ; il rendra son désert comme un lieu de délices, et sa solitude comme un jardin du Seigneur. On y trouvera la joie et l’allégresse, l’action de grâce et la voix de la louange.[4]
4. Soyez attentifs à moi, mon peuple ; ma tribu, écoutez-moi ; parce qu’une loi sortira de moi, et que mon jugement pour la lumière des peuples reposera parmi eux.[5]
5. Proche est mon juste, sorti est mon sauveur, et mes bras jugeront les peuples : les îles m’attendront, et elles espéreront mon bras.[6]
6. Levez au ciel les yeux ; et voyez en bas sur la terre ; parce que les cieux comme la fumée se dissiperont, et la terre s’usera comme un vêtement, et ses habitants comme elle périront ; mais mon salut sera éternel, et ma justice ne défaudra pas.[7][8]
7. Ecoutez-moi, vous qui savez ce qui est juste, mon peuple, dans le cœur de qui est ma loi ; ne craignez pas l’opprobre des hommes, n’appréhendez pas leurs outrages.[9]
8. Comme un vêtement, le ver les rongera, et comme la laine, la teigne les dévorera ; mais mon salut sera à jamais, et ma justice dans toutes les générations.
- ↑ Is. 50,11 : Vous dormiez (dormietis) ; c’est-à-dire selon l’hébreu et les Septante, vous vous coucherez ou vous mourrez.
- ↑ Is. 51,1-23 : 3e Discours : Salut final d’Israël, chapitre 51. ― Le serviteur de Dieu propose à Israël la condition du salut : la foi qui sera récompensée par les plus grandes consolations, versets 1 à 8. ― Excité par cette promesse, Israël demande à Dieu de le sauver, comme il l’a fait autrefois en Egypte, versets 9 à 11. ― Le Seigneur lui répond et s’engage de nouveau à le sauver, versets 12 à 16. ― Alors le prophète prend la parole et exhorte son peuple au courage et à la patience, jusqu’à ce que vienne le moment fixé par Dieu pour punir ses ennemis, versets 17 à 23.
- ↑ Is. 51,2 :. Portez votre attention, etc. il y a ici deux allégories, qui, selon saint Jérôme, désignent la stérilité d’Abraham et de Sara. ― Je l’ai appelé seul ; c’est-à-dire lorsqu’il était sans enfants.
- ↑ Is. 51,3 : Un jardin du Seigneur ; un paradis terrestre, comme celui où Dieu plaça nos premiers parents. Comparer à Genèse, 2, 8.
- ↑ Is. 51,4 : Mon jugement, etc. Voir Isaïe, 42, vv. 4, 6-7.
- ↑ Is. 51,5 : Les îles ; c’est-à-dire selon l’hébreu, les pays lointains.
- ↑ Is. 51,6 ; 51.8 : Mon salut ; le salut que je donne.
- ↑ Is. 51,6 : Voir Psaumes, 36, 39 ; Matthieu, 24, 35.
- ↑ Is. 51,7 : Voir Psaumes, 36, 31. ― Dans le cœur de qui ; littéralement et par hébraïsme dans leur cœur. En hébreu, le pronom conjonctif ou relatif se sous-entend très souvent. Quant au pronom possessif leur (eorum) il est au pluriel également dans l’hébreu et dans les Septante, parce qu’il se rapporte à peuple qui est un nom collectif.