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côtés, et il n’y avait personne qui me secourût. Je tournais mes regards vers le secours des hommes, et il n’en était point.

11. Je me suis souvenu, Seigneur, de votre miséricorde et de votre œuvre, qui sont dès le commencement du monde ;

12. Parce que vous délivrez, Seigneur, ceux qui vous attendent avec patience et vous les sauvez des mains des nations.

13. Vous avez élevé sur la terre mon habitation ; et à cause de la mort qui découlait sur moi, j’ai fait des supplications.[1]

14. J’ai invoqué le Seigneur, père de mon Seigneur, afin qu’il ne me laisse point sans secours au jour de ma tribulation et au temps des superbes,[2]

15. Je louerai votre nom sans cesse et je le glorifierai dans mes louanges, car ma prière a été exaucée.

16. Et vous m’avez délivré de la perdition, et vous m’avez arraché au temps de l’iniquité.

17. C’est pourquoi je vous glorifierai, et je vous dirai une louange, et je bénirai le nom du Seigneur.

18. Lorsque j’étais encore jeune, avant que je voyageasse, j’ai recherché ouvertement la sagesse dans ma prière.[3][4]

19. Devant le temple, je priais pour l’obtenir, et jusqu’au dernier moment, je la rechercherai ; et elle a fleuri comme un raisin précoce.[5]

20. Mon cœur s’est réjoui en elle, mon pied a marché dans un chemin droit ; dès ma jeunesse, je la recherchais avec soin.[6]

21. J’ai incliné un peu mon oreille, et je l’ai reçue.

22. J’ai trouvé beaucoup de sagesse en moi, et j’y ai fait un grand progrès.

23. À celui qui m’a donné la sagesse, je rendrai gloire ;

24. Car j’ai résolu de la pratiquer ; j’ai été zélé pour le bien, et je ne serai pas confondu.

25. Mon âme a lutté pour l’atteindre, et, en la pratiquant, je me suis affermi.

26. J’ai élevé mes mains en haut, et j’ai déploré son égarement.[7]

27. J’ai dirigé mon âme vers elle, et dans la connaissance de moi-même je l’ai trouvée.

28. J’ai possédé avec elle mon cœur dès le commencement ; à cause de cela je ne serai pas délaissé.

29. Mes entrailles ont été émues en la cherchant ; à cause de cela je posséderai une bonne possession.[8]

  1. Sir. 51,13 : Qui découlait sur moi (defluente) ; qui s’approchait de moi, qui me menaçait.
  2. Sir. 51,14 : Le Seigneur, père de mon Seigneur ; paroles qui marquent distinctement les deux personnes de la sainte Trinité, le Père et le Fils. Voir ce que nous avons dit sur une expression semblable à Psaumes, 109, 1. ― Au temps des superbes ; lorsque les superbes dominent, exercent leurs violences.
  3. Sir. 51,18-38 : Ces versets formaient dans l’original hébreu un poème alphabétique.
  4. Sir. 51,18 : Avant que je voyageasse. Voir Ecclésiastique, 34, 12.
  5. Sir. 51,19 : Devant le temple ; dans le parvis du temple. ― Elle a fleuri en moi. ― Comme un raisin précoce ; c’est-à-dire de très bonne heure.
  6. Sir. 51,20 : Les pronoms elle, la, désignent la sagesse dans ce verset, comme dans les 25, 27, 28 et 29.
  7. Sir. 51,26 : Son ; se rapporte au mot âme, exprimé au verset 25.
  8. Sir. 51,29 : Je posséderai, etc. ; c’est-à-dire je posséderai un très grand bien.