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[ch. i.]
LA SAGESSE.


primitive, d’Adam à Moïse, x-xi, 4, et dans les châtiments qu’elle attire soit sur les Égyptiens, xi, 5-27, soit sur les Chananéens, xii, 1-18 ; par cette justice, elle nous apprend qu’il faut être juste et humain, 19-27. — 2o xiii-xiv. Comme le crime principal des Chananéens était l’idolâtrie, l’auteur en décrit l’origine et les progrès, et montre combien elle est en opposition avec la sagesse. Il parle successivement de l’adoration des forces de la nature, xiii, 1-9 ; des idoles, œuvres de la main des hommes, xiii, 10-xiv, 13, et enfin des hommes divinisés, xiv, 14-21 ; il termine ce tableau en décrivant les effets déplorables du polythéisme, xiv, 22-31. — 3o xv-xix. Il revient alors de nouveau aux plaies de l’Egypte et s’en sert pour faire ressortir le contraste qui existe entre les adorateurs du vrai Dieu et les païens : c’est par là que cette dernière subdivision se rattache à ce qui précède. Il signale en premier lieu le contraste en général, xv, 1-17, et puis spécialement le contraste qui se manifeste, d’une manière si éclatante, entre les fidèles serviteurs de la sagesse et les Égyptiens adonnés à l’idolâtrie, lorsque Dieu afflige ces derniers par toute sorte de plaies, tandis que les premiers en sont affranchis. Le Seigneur emploie contre les adorateurs des animaux et de la nature l’action des bêtes, xv, 18-xvi, 13, et celle des forces de la nature, l’eau et le feu avec les ténèbres, xvi, 14-xviii, 4 ; enfin la mort, xviii, 5-xix, 5. Dans sa conclusion, l’auteur montre les Hébreux fidèles sauvés, et ceux d’entre eux qui désobéissent à Dieu punis, xix, 6-20.




CHAPITRE 1.

Aimer la justice. Chercher le Seigneur avec droiture. Le Seigneur connaît tout, et rien n’échappe à sa vengeance. La mort ne vient pas de Dieu ; mais elle est la suite du péché.

1. Aimez la justice, vous qui jugez la terre. Ayez du Seigneur de bons sentiments, et cherchez-le dans la simplicité de cœur ;[1]

2. Parce que ceux-là le trouvent, qui ne le tentent pas ; et il apparaît à ceux qui ont foi en lui ;[2]

3. Car les pensées perverses séparent de Dieu ; mais sa puissance éprouvée corrige les insensés ;[3]

4. Parce que dans une âme malveillante n’entrera pas la sagesse, et qu’elle n’habitera pas dans un corps assujetti aux péchés.

5. Car l’esprit saint qui inspire la science fuira le déguisement, et il se retirera des pensées qui sont sans intelligence, et il sera emporté par l’iniquité qui surviendra.[4]

  1. Sg. 1,1 : Voir 3 Rois, 3, 9 ; Isaïe, 56, 1. ― Ayez, etc. ; littéralement Sentez touchant le Seigneur en bonté ; hébraïsme introduit dans le grec et le latin. En hébreu, en effet, un substantif précédé de la préposition dans ou avec équivaut à l’adjectif correspondant. Ainsi sentite in bonitate est mis ici pour sentite bonum.
  2. Sg. 1,2 : Voir 2 Paralipomènes, 15, 2.
  3. Sg. 1,3 : Puissance ; c’est le sens du texte grec, que la version latine a rendu par virtus. ― Corrige ; selon le grec, convainc.
  4. Sg. 1,5 : Il sera emporta, etc. L’Esprit-Saint, qui est entré dans l’âme d’un homme, en sortira lorsque cet homme se livrera à l’iniquité.