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26. L’âme de celui qui travaille, travaille pour soi, parce que sa bouche l’y a contraint.[1]

27. L’homme impie creuse le mal, et sur ses lèvres un feu brûle.

28. L’homme pervers suscite des procès et le verbeux divise les princes.

29. L’homme injuste attire son ami, et le conduit par une voie non bonne.

30. Celui qui, les yeux immobiles, forme des desseins pervers, se mordant les lèvres, exécute le mal.

31. C’est une couronne de dignité, que la vieillesse qui se trouvera dans les voies de la justice.

32. Vaut mieux un homme patient qu’un homme fort ; et celui qui domine son esprit vaut mieux que celui qui prend des villes d’assaut.

33. Les sorts se jettent dans le pan de la robe ; mais c’est par le Seigneur qu’ils sont dirigés.[2]

CHAPITRE 17.


1. Vaut mieux une bouchée de pain sec avec la joie, qu’une maison pleine de victimes avec la dispute.

2. Le serviteur sage dominera les fils insensés ; et il partagera l’héritage entre les frères.[3]

3. Comme par le feu est éprouvé l’argent, et l’or dans le creuset ; ainsi le Seigneur éprouve les cœurs.

4. Le méchant obéit à une langue inique, et le trompeur obtempère à une lèvre mensongère.

5. Celui qui méprise le pauvre outrage celui qui l’a fait, et celui qui se réjouit de la ruine d’un autre ne sera pas impuni.[4]

6. La couronne des vieillards sont les fils des fils ; et la gloire des fils sont leurs pères.[5]

7. Les paroles graves ne conviennent pas à un insensé ; ni à un prince une lèvre menteuse.

8. C’est une pierre précieuse très agréable, que l’attente de celui qui espère ; de quelque côté qu’il se tourne, il agit avec intelligence et prudence.[6]

9. Celui qui cache une faute recherche l’amitié : celui qui la rappelle une seconde fois sépare ceux qui étaient unis.[7]

  1. Prov. 16,26 : Sa bouche ; la nécessité de manger.
  2. Prov. 16,33 : Les sorts ; c’est-à-dire les billets du sort. ― Mais c’est, etc. C’est uniquement le Seigneur qui dispose de ces billets en faisant que le premier tombe à telle personne, le second à telle autre, et ainsi de suite. ― Ce chapitre se termine par la grande pensée par laquelle il avait commencé : Dieu gouverne toutes choses, et rien n’arrive sur la terre que par sa volonté.
  3. Prov. 17,2 : Voir Ecclésiastique, 10, 28.
  4. Prov. 17,5 : Voir Proverbes, 14, 31.
  5. Prov. 17,6 : Les fils des fils ; ses petits-neveux ; une belle et nombreuse postérité.
  6. Prov. 17,8 : Une pierre précieuse est un cadeau très agréable pour celui qui la reçoit ; aussi partout où ce cadeau se dirige, il fait réussir les desseins du donateur.
  7. Prov. 17,9 : Celui qui cache, etc. ; qui garde le silence sur une faute commise contre lui, recherche et gagne par là même l’amitié de celui qui l’a commise ; tandis que s’il la rappelle deux fois seulement (altero sermone repetit), il met la division entre l’offenseur et lui. On peut aussi étendre cette maxime à tous ceux qui par leurs rapports inconsidérés sèment la division parmi leurs semblables.