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[ps. cxii.]
LES PSAUMES.

1. Bienheureux l’homme qui craint le Seigneur, il mettra toutes ses volontés dans ses commandements.[1]

2. Sa postérité sera puissante sur la terre : la génération des justes sera bénie.

3. Gloire et richesses sont dans sa maison ; et sa justice demeure dans les siècles des siècles.[2]

4. Il s’est élevé dans les ténèbres une lumière pour les hommes droits : le Seigneur est miséricordieux, compatissant et juste.

5. Agréable est l’homme qui a de la pitié et qui prête, il réglera ses discours avec jugement ;

6. Parce qu’il ne sera jamais ébranlé.

7. Le juste jouira d’une mémoire éternelle : il ne craindra pas d’entendre mal parler de lui. Son cœur est prêt à espérer dans le Seigneur ;

8. Son cœur est affermi, il ne sera pas ébranlé, jusqu’à ce qu’il méprise ses ennemis.[3]

9. Il a répandu, donné de ses biens aux pauvres : sa justice demeure dans les siècles des siècles, sa corne sera exaltée avec gloire.

10. Le pécheur verra, et il sera irrité : il grincera des dents, et se consumera ; le désir des pécheurs périra.

PSAUME 112.
(Hébr., CXIII).

Le Psalmiste exhorte les serviteurs du Seigneur À le louer pour sa grandeur, sa puissance et sa bonté.

Alleluia[4]

1. Louez le Seigneur, enfants, louez le nom du Seigneur.[5]

2. Soit le nom du Seigneur béni, dès ce moment et jusqu’à jamais.

3. Du lever du soleil jusqu’à son coucher, louable est le nom du Seigneur.

4. Il est élevé au-dessus de toutes les nations, le Seigneur, et au-dessus des cieux est sa gloire.

5. Qui est comme le Seigneur notre Dieu, qui habite dans les lieux les plus élevés,

6. Et regarde les choses basses dans le ciel et sur la terre ?

    psaume cx. — Ce psaume sans titre en hébreu, porte dans la Vulgate celui de Retour d’Aggée et de Zacharie, ce qui signifie sans doute qu’il fut chanté aprés le retour de la captivité, du temps des prophétes Aggée et Zacharie, et par leur conseil.

  1. Ps. 111,1 : Il mettra, etc. ; il recherchera avant tout d’accomplir ses commandements.
  2. Ps. 111,3 : Voir Malachie, 1, 11.
  3. Ps. 111,8 : Jusqu’à ce que. Voir, sur le vrai sens de cette expression, Matthieu, 1, 25.
  4. * Ce psaume qui a, pour le fond, des analogies avec le cantique d’Anne, I Rois, 2, et avec le Magnificat, est un hymne de louange à Dieu. — Il commence le Hallel que les Juifs récitent aux trois grandes fêtes de l’année, à la fête de la Dédicace et aux Néoménies. Les autres Psaumes du Hallel sont 113-117, et 135, lequel est appelé specialement le grand Hallel. — Le Ps. 112 est très régulier, il renferme trois strophes, 1-3 ; 4-6 ; 7-9 ; et est très facile à comprendre. La 1re strophe est une invitation à louer Dieu ; la 2e exalte la grandeur du Très-Haut ; la 3e, établissant un contraste entre cette élévation et la bonté divine, loue le Seigneur de ce qu'il s’abaisse jusqu’aux petits et aux faibles pour les soutenir et les consoler.
  5. Ps. 112,1 : Enfants (pueri) ; c’est aussi le sens des Septante ; mais l’hébreu, le chaldéen, le syriaque et les anciens interprètes grecs, Aquila, Symmaque, Théodotion, lisent serviteurs ; et c’est aussi serviteurs que portent la Vulgate et les Septante dans un endroit parallèle, voir Psaumes, 134, 1.