et ses amis. Dans les discours d’Éliu qui viennent ensuite, l’intrigue commence
à se dénouer ; ils préparent l’intervention de Dieu qui amène d’une manière
admirable le dénouement, complété dans l’épilogue. La préparation, le développement
et la conclusion de l’action ne laissent rien à désirer au point de
vue de l’art. Le poète procède avec tant d’habileté qu’il détache insensiblement
le lecteur des amis de Job, pour le porter de plus en plus vers son héros, et
l’intérêt va grandissant jusqu’à la fin.
S. Grégoire le Grand remarque, dans sa Préface sur Job, que ce saint patriarche a été la figure de Notre-Seigneur, non seulement par ses paroles, mais aussi et plus encore par ses souffrances. Quoiqu’il soit innocent, il est accablé de maux, par la permission de Dieu, comme devait l’être le Sauveur, le juste par excellence ; comme lui, il est abandonné des siens et comme lui enfin, il reçoit la récompense de sa patience et de sa résignation.
Le livre de Job se divise en cinq parties : 1o Prologue, i-ii ; 2o discussion de Job et de ses trois amis, iii-xxxi ; 3o discours d’Éliu, xxxii-xxxvii ; 4o apparition et discours de Dieu, xxxviii-xlii, 6 ; 5o épilogue, xlii, 7-16.