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27. Tout ce qu’ils souffrirent, et les changements qui survinrent. Les Juifs prirent pour eux, pour leur race, et pour tous ceux qui voulurent s’associer à leur religion, l’engagement qu’il ne serait permis à personne de passer sans solennité ces deux jours, que cet écrit indique, et qui demandent des temps déterminés, les années se succédant sans interruption.[1]

28. Ce sont ces jours qu’aucun oubli n’effacera jamais, et qu’à chaque génération toutes les provinces célébreront dans l’univers entier ; et il n’est aucune ville en laquelle les jours des phurim, c’est-à-dire les jours des sorts, ne soient observés par les Juifs, et par leur race, qui est liée par ces cérémonies.

29. Et la reine Esther, fille d’Abihaïl, et Mardochée, le Juif, écrivirent encore une seconde lettre, afin que ce jour fût ratifié avec tout le zèle possible dans l’avenir.

30. Et ils envoyèrent à tous les Juifs qui demeuraient dans les cent vingt-sept provinces du roi Assuérus, afin qu’ils eussent la paix et reçussent la vérité,[2]

31. Observant les jours des sorts, et les célébrant en leur temps avec joie, comme l’avaient établi Mardochée et Esther, et comme ils avaient pris l’engagement d’observer, eux et leur race, les jeûnes, les cris, les jours des sorts,[3]

32. Et tout ce qui est contenu dans l’histoire de ce livre, qui est appelé Esther.

CHAPITRE 10.


1. Or le roi Assuérus rendit toute la terre et toutes les îles de la mer tributaires.

2. Sa force, et son empire, et la dignité et la grandeur à laquelle il éleva Mardochée, sont écrits dans les livres des Mèdes et des Perses ;

3. Et comme Mardochée, de la race judaïque, devint le second après le roi Assuérus, grand parmi les Juifs, et agréable à la foule de ses frères, cherchant le bien pour son peuple, et ne disant que ce qui intéressait la paix de sa race.[4]

  1. Esther 9,27 : Cet écrit ; la lettre de Mardochée. ― Et qui demandent, etc. ; c’est-à-dire, que ces jours de fête devront se renouveler tous les ans, sans jamais y manquer, à l’époque fixée, qui est le quatorze et le quinze du mois d’Adar.
  2. Esther 9,30 : Dans le langage ordinaire de l’Ecriture, les mots paix et vérité signifient, l’un toute sorte de prospérité, et l’autre, la fidélité à s’acquitter de ses promesses.
  3. Esther 9,31 : Les cris vers le Seigneur ; c’est-à-dire les prières faites à haute voix. La fête des sorts se célèbre encore aujourd’hui chez les Juifs avec la plus grande solennité.
  4. Esther 10,3 : La paix. Voir, sur ce mot, Esther, 9, 30.