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vous n’en avez pas connu d’autre ; c’est pour cela que la main du Seigneur vous a fortifiée, et c’est pour cela que vous serez bénie éternellement.

12. Et tout le peuple dit : Ainsi soit ! ainsi soit !

13. Or à peine si en trente jours les dépouilles des Assyriens furent recueillies par le peuple d’Israël.

14. Et tout ce qui fut reconnu avoir appartenu en propre à Holoferne, en or, en argent, et en vêtements, en pierres précieuses, et en toute sorte de meubles, on le donna à Judith, et il lui fut tout remis par le peuple.

15. Et tous les peuples se réjouissaient avec les femmes, les vierges et les jeunes hommes, avec des instruments à vent et des harpes.[1]

CHAPITRE 16.


1. Alors Judith chanta ce cantique au Seigneur, disant :

2. Commencez à chanter le Seigneur avec des tambours, chantez le Seigneur avec des cymbales, entonnez un psaume nouveau, exaltez et invoquez son nom.

3. Le Seigneur rompt les guerres, le Seigneur est son nom.[2]

4. Il a mis son camp au milieu de son peuple, afin de nous délivrer de la main de tous nos ennemis.

5. Assur est venu des montagnes du côté de l’aquilon avec sa multitude forte ; et sa multitude a rempli les torrents, et ses chevaux ont converties vallées.[3]

6. Il a dit qu’il brûlerait mes confins, et qu’il tuerait mes jeunes hommes par le glaive, qu’il donnerait mes enfants en proie, et les vierges en captivité.

7. Mais le Seigneur tout-puissant lui a été funeste, et il l’a livré aux mains d’une femme, et elle l’a percé ;

8. Car leur fort n’est pas tombé devant des jeunes hommes, des fils de Titan ne l’ont point frappé, des géants ne sont point opposés à lui ; mais c’est Judith, la fille de Mérari, qui par la beauté de son visage, l’a détruit.[4]

9. Car elle s’est dépouillée du vêtement de son veuvage, et elle s’est revêtue d’un vêtement de joie pour le triomphe des enfants d’Israël ;

10. Elle a oint son visage avec des essences, elle a lié ensemble ses cheveux avec un bandeau, elle a pris une robe neuve pour le séduire.

11. Ses sandales ont ravi ses yeux, sa beauté a rendu son âme captive, et elle lui a tranché le cou avec son propre sabre.

12. Les Perses ont frissonné de sa constance, et les Mèdes, de son audace.[5]

  1. Judith 15,15 : Tous les peuples ; c’est-à-dire toute la multitude des hommes.
  2. Judith 16,3 : Rompt les guerres. Voir Judith, 9, 10.
  3. Judith 16,5 : Sa multitude forte ; littéralement et par hébraïsme la multitude de sa force.
  4. Judith 16,8 : Des fils de Titan… des géants. Ces mots traduisent probablement les mots Raphaïm et Enacim qui devaient se trouver dans le texte original.
  5. Judith 16,12 : Les Perses… et les Mèdes faisaient partie sans doute comme auxiliaires de l’armée d’Holoferne.