caine l’Église catholique cessa d’être subventionnée.
par l’État ; l’exercice de tous les cultes devint libre.
Ce changement radical s’opéra sans bruit, sans difficulté
d’aucune sorte. Et depuis l’établissement définitif
de la République cubaine (20 mai 1902) aucune
loi n’est intervenue à l’effet de régler cette situation
toute nouvelle. Les seuls textes qui aient trait à la
question sont un règlement relatif aux cimetières,
qui fut édicté le 12 avril 1899 par l’autorité militaire
américaine, un acte notarié, intervenu entre le gouverneur
américain et les représentants de l’Église
catholique pour reconnaître à celle-ci la propriété de
certains immeubles qu’avait confisqués le gouvernement
espagnol, et enfin l’article 26 de la constitution
de la nouvelle République. Cet article déclare que
l’exercice de tous les cultes est libre, que l’Église est
séparée de l’État, et que l’État ne peut en aucun cas
subventionner un culte quelconque.
Le règlement du 12 avril 1899 a confié aux municipalités l’administration des cimetières construits à ses frais. L’article 5 spécifie en termes généraux que tous les édifices du culte ou autres bâtiments servant à un but religieux et dont les ministres du culte nu les représentants d’une Église sont en possession seront considérés comme propriétés de l’Église tant qu’il n’en aura pas été décidé autrement par l’autorité compétente ; et ce texte provisoire paraît avoir suffi à trancher jusqu’à présent toute difficulté. Les processions et manifestations extérieures du culte ne sont aucunement réglementées. On admet généralement qu’il appartient aux autorités municipales de les autoriser ou de les interdire.
Brésil. — Une récente étude de M. Louis Guilaine, parue dans la Revue politique et parlementaire du 10 janvier 1905, et à laquelle nous empruntons une