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ouvert à l’éducation de la jeunesse du sexe. Les appar- temens étaient prêts à recevoir les institutrices qui de- vaient être des sœurs de la congrégation. Cet édifice avait deux étages très bien disposés^ des mansardes propres à former un troisième ét^e, et des dépendances fort com- modes.

A quelque distance de là, feisant face au presbytère, se trouvait la maison seigneuïiale, bâtie en pierres de taille^ à deux étages et très élevée pai sa position. Elle dominait la rivière des Mtlle-Isles, ainsi que le couvent et l’église. Devant cette maison se tiouvait un joli parterre. Tout le terrain qui se trouvait entre ce parterre et le presbytère^ devant l’église et le couvent, formait une jolie promenade fort bien pavée et toujours propre. En face de l’église, à. l’un des angles de la grande lue, se trouvait la demeure de M. Dorion. Cette maison et les dépendances, en bois^ mais fort bien peintes et remarquables par leur propreté, ne déparaient en rien cette ^oïie place. A l’angle opposé de îa rue était l’ancienne maison se%neuriale devant laquelle se trouvaient de fort beaux aibres. Dans la grande rue qui traverse toïit le village se trouvaient, surtout dans la pastie qui avoisine Féglise et qui a été consumée, uni grand nombre de fost joKes bâtisses, parmi lesquelles se distinguait surtout celle de W. H. Scott, M.P.P., belle maison en pierres^ à deux étages, ornée d’un superbe portique, construite il y a quelques années par le Dr. Labrie. Sur une pointe parallèle à celle où Féglise est construite^ en face du jaidin du presbytère,, se trouvait la maison du Dr Chéaier, autrefois le pensionnat de demoi- selles si célèbre, établi par le Docteur Labrie ; c’était une vaste construction en bois, environnée d’une galerie cou- verte et placée dans un site fort agréable ; le confluent des deux rivières est précisément à quelques pas de la porte.

Un beau pont très solkie,^à deux arches,, joint ensemble la partie du village oit se trouve Féglise et celle où était la maison du Dr. Chénier.

Le lendemain, toute la belle partie du village dont mous venons de parler,, n’était plus e^u’un amas de ruines