Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/393

Cette page n’a pas encore été corrigée

-329 —

débris du feu ou de l’incendie qui portent encore le deuil des événements funestes et douloureux de la journée néfaste du 14 de décembre 1837. Le portail de l’église encore tout mutilé et criblé par les balles, par les boulets, porte et portera toujours le sceau et les cicatrices des jours de 37, de la date sanglante et terrible d’un combat inégal et meurtrier qu’eurent à essuyer, malgré eux, nos malheureux compatriotes.

Nonobstant les erreurs qui ont été commises par les chefs de la rébellion de 1837 (sans oublier l’échauf- fourée, la folie de 1838), je dois rendre hommage à ceux d’entre eux, qui, par pur patriotisme ou la force des circonstances, ont été obligés de verser leur sang pour conquérir des libertés que, cependant, nous aurions pu obtenir avec des moyens constitutionnels, avec des moyens pacifiques, sans recourir aux armes ou aux horreurs d’une guerre civile, car la métropole ne pouvait faire autrement que d’octroyer à notre colonie toutes les libertés, toutes les franchises ou immunités que tout sujet anglais a droit d’avoir, et qui font aujourd’hui la puissance comme là gloire du gouvernement de la Grande-Bretagne.

C. A. M. Globenskv.

Plateau-des-Chênes, 6 décembre 1877, à St-Eustache.

POST SCRIPTUM

Cet ouvrage, comme on le voit, était prêt à être publié dès l’année 1877 ; mais j’en ai retardé la pu- blication jusqu’en 1883, espérant que les circonstances ne me forceraient point à rendre public et notoire un document autographe que j’avais l’unique intention de laisser à mes enfants pour leur défense.

Malheureusement j’ai été attaqué trop souvent et trop injustement dans la mémoire de mon père, à propos de 22