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fut chanté et célébré. Mal’ eureusement, trois années après, la révolution qui s’était audacieusement emparé de cette demeure du Très-Haut, la fît détruire de fond en comble.

Après le désastre de 1837, cette église fut rebâtie par les habitants au prix des plus grands sacrifices, et ce ne fut qu’en 1841 qu’elle fut ouverte au culte public.

En 1845, la bénédiction de deux belles cloches don- nées généreusement par M. l’abbé Faquin, fut célébrée par Monseigneur Bourget. Les parrains et marraines de la plus grosse cloche sont classés comme suit dans les registres de la fabrique : M. Eugène Globénsky, M. Pierre Laviolette et M. Wilfred Masson, fils de l’Hon. Joseph Masson ; Madame Pierre Laviolette, Madame Antoine Lefebvre de Bellefeuille et Mlle Angélique Le- febvre de Bellefeuille.

Comme M. l’abbé Paquin a fait Une esquisse ou une peinture assez frappante, tant de la position que de la beauté du village de St-Eustache ; et comme il a aussi donné un compte-rendu très fidèle du jour et du lende- main du désastre arrivé le i4 de décembre 1837, je n’essaierai donc pas à en développer ou à en faire ressortir davantage le tableau.

Je me contenterai de dire que le village St-Eustache et ses environs offrent à l’œil du contemplateur, à celui qui est avide du beau et de grands panoramas, un site des plus pittoresques et une position exceptionnelle et charmante.

Le voyageur, l’étranger qui de Ste-Rose se dirige sur St-Eustache à bord du bateau à vapeur " Le Touriste " et qui par une belle soirée d’été franchit tout-à-coup les chenaux et les nombreux et coquets îlots de la Baronnie : îlots charmants groupés ensemble, d’où l’on ne croirait pas pouvoir sortir et qui cachent l’aspect du village de St-Eustache, cet étranger, ce voyageur, dis-je, est étonné et enchanté du tableau ou de l’ensemble des