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comment se fait-il que l’ouvrage historique de M. Faquin n’ait pas été conspué en 1838, date où il fut publié ? Comment se fait-il aussi que les mandements des évêques et les protestations publiques n’aient pas été aussi con- damnés à ces dates reculées ? Parce qu’on était alors mieux renseigné qu’on ne l’est de nos jours, et si quelques-uns ont osé approuver une révolution qui avait provoqué tant de malheurs, ces quelques-uns ne repré- sentaient point les sentiments de cette province.

On accuse les autorités d’avoir fait tomber des têtes et d’avoir condamné plusieurs insurgés à l’exil, à la dépor- tation aux Bermudes. C’est malheureusement trop vrai, mais l’on ne peut accuser les autorités de favoritisme, puisque des Anglais pur sang du Haut-Canada et qui se sont rebellés n’ont pas été épargnés.

De plus, le souverain, quoique irrité, n’a-t-il pas blâmé l’expatriation ordonnée par Lord Durham ? Et l’abbé Paquin, en parlant de la formation de la Cour martiale, ne va-t-il pas jusqu’à dire : " Bien plus et ceci mérite de la reconnaissance en faveur du conseil spécial, car il avait passé une ordonnance par laquelle la Cour martiale ne devait prendre connaissance des crimes politiques ou de rébellion que ceux qui avaient été com- mis après le 4 de novembre 1838, ce qui mettait à l’abri une foule de prisonniers détenus dans les prisons avant cette date et d’autres qui auraient pu être compromis par leur conduite antérieure à cette date. " Alors, que l’on

soit donc juste et que l’on ne blâme donc point, sans 20