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Mais comme ce souvenir de 1837 m’a mis en cause ou eit évidence plus que qui que ce soit, et comme j’ai été on ne peut plus injustement attaqué sur le terrain poli- tique, je veux une fois pour toutes exposer mes principes politiques et afin d’y mieux arriver, je reproduirai ici textuellement, le programme que j’ai publié durant mon élection, manifeste qui est l’expression fidèle de ma profession de foi politique :

AUX ÉLECTEURS DU COMTÉ DES DEUX-MONTAGNES.

Messieurs,

Une élection pour la Chambre des Communes va avoir lieu prochainement dans ce comté. Vous m’avez offert la candidature, et j’ai toujours refusé de l’accepter, mais j’avoue que la persistance de vos sollicitations m’a jeté dans la confusion et que mon dernier refus, dont vous connaissez les motifs intimes, m’a été vraiment pénible. Vous êtes venus, en dépit de ma décision, me presser encore plus vivement, et vous m’avez fait en cela un honneur dont je me déclare indigne.

J’accepte aujourd’hui la candidature, je me décide à faire ce sacrifice — je sais que vous croirez à la sincérité de ce mot — surtout parce que je vois que mon nom rallie des hommes de tous les partis politiques, désireux comme moi d’amener, dans le but de défendre nos inté- rêts les plus chers, une union étroite entre tous les habi-