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monie qui existe actuellement entre eux, même ’sur les questions politiques ?... Et parce que nos pères, jadis ennemis, ont eu plus tard la sagesse et la ma- gnanimité de vouloir march :r à l’unisson et d’ense- velir le passé dans l’oubli, afin de nous donner une leçon d’éducation domestique et politique, faut-il que nous permettions à certains écrivains exaltés, à certains hommes de coterie ou de spéculation politique, de prê- cher à leurs descendants ou parmi nous une guerre qui n’a plus sa raison d’être ?... !. Celui qui, avec maladresse, avec malice ou pour des motifs particuliers et cachés, soufflerait ainsi le feu de la discorde parmi des hommes d’une même race et ensuite parmi les diverses races qui forment la Puissance du Canada, cet homme, dis-je, serait bien coupable et il devrait être honni indistincte- ment par tous ses concitoyens.

Si certains écrivains animés d’un zèle exagéré ou trop vif pour leur parti, ont cru devoir m’attaquer injuste- ment durant mon élection en invoquant les jours de 1837, je dois leur répéter qu’ils ont eu tort de me faire cette guerre de mauvais aloi, et pour prouver leur écart je poserai quelques questions auxquelles je répondrai aussi brièvement que possible.

Les Canadiens-français, moralement parlant, sont-ils royalistes ou républicains ?

Avec l’histoire en mains, je dirai que la très grande majorité de la population canadienne-française a tou- jours été fidèle et attachée au royalisme ; et pour le