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. que j’ai citées dans mon essai historique, je dois faire i le raisonnement suivant :
Nous diffe’rons en politique, c’est malheureusement vvrai ; mais si parce que nous diffe’rons en politique, il . ;faut absolument (d’après les hommes de parti) se faire Ja guerre, que l’on n’aille donc pas au moins fouiller vdans les cendres éteintes de 1837 afin d’y trouver des
- armes contre un adversaire. Personne n’y gagnera,
on peut en être assuré ; car les descendants des deux partis opposés de l’époque y trouveront des sujets
- d’attaque et de défense, qui ne produiront rien de
- bon. Enfin, par convenance et pour la tranquillité
publique, ne vaut-il pas mieux ensevelir pour tou- jours dans l’oubli ce malheureux passé, d’autant plus qu’il a déjà plus de 40 ans d’existence et que les adver- saires d’autrefois sont aujourd’hui devenus (au moins pour la plupart) des amis ?
Celui qui veut combattre honorablement ne doit pas aller demander des armes à nos pères, à nos devanciers ou à une époque qui remonte à un demi siècle ; mais il doit attaquer ou se défendre avec les armes de notre temps, et il ne doit discuter le affaires publiques qu’avec les personnes qui les régissent ; enfin, il ne doit discou- rir ou faire de la propagande électorale que sur l’état actuel de notre monde politique.
Puisque (généralement) l’union existe aujourd’hui entre ceux qui étaient divisés ou adversaires en 1837, serait-il prudent d’essayer à interrompre la bonne har-