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grands services, spécialement après la bataille ou les jours qui la survirent, vu que j’en ai été le témoin ocu- laire.

Avant de terminer cette déclaration, je dois dire avec plusieurs autres déclarants, comme Messieurs McGilIis, Proulx, Inglis, Sauvé et autres, que celui qui raconte malicieusement ou follement que le corps et le cœur du docteur Chénier auraient été mutilés et profanés, profère un mensonge ignoble ; car j’ai vu le corps du Dr Ché- nier qui était exposé décemment dans l’hôtel Addisson, et le récit fait par un nommé Félix Payriard dit Bour- guignon sur la mutilation et la profanation des dépouilles par les troupes ou les volontaires, est un récit fantas- tique et imaginaire que personne ne doit croire.

De plus, je dois ajouter que mon père qui a assisté à la bataille du 14 de décembre 1837, m’a formellement dit ainsi qu’à un grand nombre de personnes, et cela en plusieurs occasions, que le docteur Chénier n’a jamais combattu les troupes après être sorti de l’église, et qu’il a été tué par un seul coup de feu lorsqu’il eut sauté dans le cimetière de St, Eustache d’où il essayait à se sau- ver.

En foi de quoi j’ai signé la présente déclaration, ce vingt-huitième jour du mois de janvier, mil huit cent

quatre- vingt,

(Signé) NÉRÉ Choquette.

Si je le voulais, je pourrais faire un volume avec le» déclarations des loyalistes de St-Eustache, qui vivent