Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/331

Cette page n’a pas encore été corrigée

— 267— I

pays serait annexé à leur république. Craignant une telle conspiration, et comme la très grande majorité de St. Eustache était opposée à cet envahissement comme à l’annexion où à l’indépendance du Canada avec les Etats-Unis, il fut décidé que, pour aider à faire échouer un tel complot, nous devions former un corps de cavalerie et prendre les armes. Aussi, ce corps de cavalerie fut immédiatement organisé, et M. W. Leclerc, domicilié au village de St. Eustache, en fut constitué le capitaine.

Ce corps de cavalerie, dans lequel j’étais sergent, était composé presqu’entièrement de Canadien-Français re- crutés dans la paroisse de St. Eustache. Il fut incorporé par les autorités militaires et mis sous la surveillance du Capitaine Maxim ilien Globensky, qui, dans le même temps, avait la garde du village avec sa compagnie de volontaires et un petit détachement de la troupe royale.

Ce corps de cavakrie, soutenu et payé par le gouver- nement ou les autorités militaires, stationnait au village St Eustache et ne fut remercié ou licencié avec les volontaires du Capitaine Globensky que après onze mois de devoir et de service, c’est-à-dire lorsque les tentatives de soulèvement en ce pays et l’envahissement du côté des Américains et qui arrivèrent en 1838, furent complètement étouffés,

A l’instar de tous les loyaux et de tous les insurgés qui ont donné des déclarations sur 1837, je certifie comme eux que le Capitaine Globensky avec sa compa- gnie, au lieu d’user de représailles et de sévérité envers les rebelles, ne leur a rendu au contraire que de très