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Quant à moi, Jean-Bte. Bélanger, je déclare de plus que François Guérin, bourgeois, partisan de la rébellion de 1837, et qui s’est sauvé avec moi lors du jour de la bataille, m’a formellement déclaré qu’ayant été fait pri- sonnier, il a vu le lendemain ou le surlendemain de la dite bataille le corj s du Dr Chénier exposé dans un hôtel tenu par un nommé Addison. Il me raconta ce fait, lorsque nous étions tous les deux incarcérés dans la prison de Montréal et il ajouta qu’il était faux que le cœir du Dr Chénier avait été arraché de sa poitrine, parcequ’il s’était assuré lui-même du contraire en visitant les

dépouilles du défunt.

sa Jfan-Bte. ><1 Bélanger, marque W. H. Scott, V - • Dr. V. Perrault, [^emoms.

Le nommé François Guérin, cité par le déclarant J.-Bte. Bélanger, était un citoyen respectable et fortuné de la paroisse de St. Eustache. Il était à la tête des révoltés et c’est le même dont parle M. l’Abbé Paquin à la page IX de son ouvrage historique.

Si je me suis appliqué à prouver dans cet ouvrage que les restes du Dr Chénier ont été respectés, c’est parce que mon père avait la garde du village et qu’il n’eût jamais voulu permettre, même avant le départ des troupes pour St. Benoît, que l’on commît un acte ainsi barbare et sauvage que celui inventé et forgé par un fou ou un mauvais plaisant.