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judiciaires seront rémunérées et quelles portions de ce fonds les fonctionnaires recevront.

“De l’autre côté, on maintient et, selon moi, d’une manière incontestable en loi, que la couronne possède sur ce revenu le pouvoir discrétionnaire d’en faire les distributions, pourvu que ce soit pour les fins prévues par le Statut. Les prétentions de la Chambre d’Assemblée sont déraisonnables ; car c’est ainsi qu’il les faut appeler en autant qu’elles sont contraires à la loi, et subversives de tous les principes d’un gouvernement constitutionnel, et elle a manqué en refusant d’approprier une partie quelconque du revenu considérable dont elle a le contrôle, à moins que l'appropriation du revenu permanent de la Couronne ne lui fût aussi concédée. Tel est l’état du différend, entre le gouvernement et la Chambre d'Assemblée. Une de ses conséquences malheureuses, a été la nécessité où s’est trouvé le représentant du Roi d'approprier des fonds pour les services nécessaires de la Colonie, sans la sanction de la législature coloniale, et il n’est pas étonnant que, pressé par la nécessité, un gouverneur prenne tous les moyens qui dépendent de lui pour maintenir la tranquillité du pays commis à ses soins. Il n’a été approprié, de cette manière irrégulière, que ce qui était absolument nécessaire pour le maintien au gouvernement. Toutes les améliorations ont été arrêtées… et si le pays n’est pas tombé dans un état d’anarchie, c’est que le représentant du Roi a su soutenir convenablement son gouvernement. Le temps est venu d’appeler l'intervention du parlement