Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/310

Cette page n’a pas encore été corrigée

— 246 —

toute sa hauteur et cela durant trois fois consécutives, sans être criblé même la première fois par les balles des soldats ?. . Non, c’est une impossibilité, et si toutefois le Dr. Chénier a combattu par derrière le mur, il s’y ca- chait du mieux qu’il pouvait pour tirer, et comment comprendre dans ce cas ou dans le cas où il aurait imprudemment montré sa tête, qu’il serait tombé blessé mortellement du côté des anglais et non du côté du cime- tière ?.. Il fallait donc que la tête ou le buste, (dans le cas même oîi ce buste se serait montré) fût beaucoup plus lourd ou pesant que tout le reste du corps, pour l’entraîner du côté des Anglais ?... Pauvre scieur de bois, il peut donner des points aux plus habiles faiseurs de sues ! . .

La déclaration qui va suivre est celle de John McGillis, écuier, avocat, qui a fait sa marque dans le monde poli- tique et financier.

Il est né et a été élevé à St. Eustache où son père est mort. Il est le frère de Mde. Antoine de Bellefeuille, morte il y a quelques mois chez sa fille, l’épouse du Colonel Chartier de Lotbinière Harwood. Il est le beau-père de M. Robert Harwood, ex-député du comté de Vaudreuil. M. McGillis est catholique, et parle aussi bien le français que l’anglais, et c’est un ami sincère des Canadiens-français.

Possesseur autrefois d’une belle fortune, il a occupé des positions très importantes, et aujourd’hui il vit retiré à Montréal où il compte un grand nombre d’amis parmi la meilleure société française et anglaise.