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La figure était nette, belle, blanche, sans aucune marque de violence ; elle ne portait pas la plus petite égratignure ; et la tête n’était nullement couverte de caillots de sang, comme l’avance malicieusement le dit Félix Payriard.

L’appel fait aux Patriotes de venir voir le corps et U cœur pourri du Dr. Chénier, est aussi un mensonge atroce.

Quand il parle aussi de douze cavaliers qui ont été tués avant ou durant la bataille, il a voulu s’amuser aux dépens de ceux qui l’entouraient ; car pas un seul homme de cavalerie n’a été tué avant, durant ou après la bataille du 14 de décembre 1837.

Il a aussi voulu broder une histoire, quand il dit que " la rivière n’était pas assez prise et que la glace n’était " assez forte que derrière l’église." Je nie un tel avancé, car le 14 de décembre 1837, la glace était assez forte pour permettre à cent cinquante ou à deux cents insur- gés de s’y aventurer, pour venir livrer bataille à notre compagnie qui se trouvait du côté opposé, c’est-à-dire sur le bord de la plage de l’Ile Jésus, et un cheval pouvait de la même manière la franchir sans danger. Preuve, c’est que lorsque notre compagnie la traversa, elle avait à sa suite une voiture traînée par un cheval et dans cette voiture ou traîneau se trouvaient toutes nos amunitions comme toutes nos provisions. Alors, après l’exposé d’un tel conte et d’une aussi pauvre histoire, il est facile de juger du reste de la narration du dit Félix Payriard dit Bourguignon ; particulièrement lorsqu’il fait com- battre le Dr. Chénier à sa sortie de l’église, soit sur le