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Le corps était placé, non sur une table comme le ra- conte le dit F. Payriard, mais bien sur le comptoir de la har-room de l’hôtel Addison. Le volet attaché au pla- fond et qui se rabattait tous les dimanches, pour cacher la dite bar-room à la vue du public, était rabattu sur les dépouilles du Dr Chénier, La fenêtre qui se trouvait au bout du comptoir de la dite bar-room et qui donnait sur la rue, était à une assez bonne distance de la face du défunt, puisque sa tête avait été placée à l’autre bout du dit comptoir, et cette fenêtre était fermée et non ouverte, comme le dit le nommé Félix Payriard. D’ailleurs, le froid intense qu’il faisait alors n’aurait jamais permis que cette fenêtre fût ouverte. La porte qui donnait accès à la dite bar-room était aussi fermée ; conséquemment, les restes du Dr Chénier se trouvaient non-seulement cachés à la vue des passants, mais ils étaient renfermés dans une chambre close et nul ne pouvait les voir, sans un permis ^es autorités militaires, et sans l’assistance du tourne-clef ou de la sentinelle, qui, toujours, était en faction devant la dite bar-room.

En face de l’auberge et sur le parapet de la rue, une autre sentinelle empêchait les gens d’entrer à l’intérieur ; car cet hôtel avait été converti en infirmerie et on y avait transporté tous les blessés. De plus, la porte d’entrée de cette auberge était fermée au verrou et ceux qui voulaient y entrer ou voir le corps du Dr. Chénier, étaient obligés de se munir d’une passe (permis) ; car sans cela, la porte n’était pas ouverte.