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qu’il pût y avoir un homme assez fou ou assez menteur pour raconter une atrocité ou une méchante plaisan- terie du genre de celle qui a fait les frais de cet écrit sur les événements de 1837.

De deux choses l’une : Payriard est un menteur ou c’est un insensé. C’est un dangereux menteur, si de propos délibéré, il a fait un tel récit à M. Gameau, afin de se faire valoir et de conserver la renommée prover- biale que lui et quelques-uns de ses parents sont des farceurs qui aiment à faire des drôleries et qui s’étu- dient à raconter ou à fabriquer des anecdotes et his- toires controuvées. C’est un insensé, s’il a rapporté ce qu’un mauvais plaisant aurait inventé, dans un moment où la tête avait déménagé, d’autant plus qu’il connaissait, et mieux que tout autre, la fausseté et l’inex- actitude de toute cette honteuse histoire, si réellement il a assisté à la bataille du 14 de décembre 1837.

La déclaration qui va suivre a été donnée par un rentier à l’aise, par l’un des hommes les plus respectés parmi les cultivateurs comme parmi toute la population de St-Eustache et qui est allié à la famille Rodier, de Montréal ; elle fera justice des mensonges et des absur- dités contenus dans le fameux récit de Félix Payriard.

Le déclarant est M. Basile Sauvé dit Laplante, et lisons sa déclaration ; déclaration qui n’aurait pas été donnée, si le notoire Payriard n’eût pas menti, et s’il n’eût pas donné de fausses matières aux jeunes historiens qui, sans le vouloir, écriraient des récits contraires à la vérité et à l’histoire.