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et d’ailleurs le combat était fini même avant quatre heures P. M.

Les prisonniers qui avaient été amenés au village n’avaient pas le droit de s’amuser et de s’arrêter ; consé- quemment, dans le cas même ou Pa)rriard aurait été fait prisonnier, il n’aurait pas eu la permission de voir le corps du Dr Chénier.

Le récit fait par François Cabana, corroboré par Benjamin Langlois ainsi que par d’autres et fortifié par William Gréer, dans leurs déclarations sur la mort du Dr Chénier, est le seul véridique ; car j’étais alors aux approches de l’église, lorsque l’on vint me dire que la fusillade que je venais d’entendre était celle qui avait tué le Dr Chénier, alors en fuite dans le cimetière.

Si j’ai été un peu sévère dans la présente déclaration, c’est que j’y ai été obligé malgré moi, et il était de mon devoir de disséquer la déclaration extraordinaire et unique de Félix Payriard ; car il n’est pas permis de fausser la vérité, même de loin. Enfin, je le répète, si j’ai été forcé de rétablir les faits, c’est parce que notre com- pagnie a été attaquée bien injustement et parce qu’elle eut après la bataille la garde du village et celle des dépouilles du Dr Chénier.

En foi de quoi, j’ai signé la présente déclaration, ce vingt-cinquième jour du mois de février mil huit cent soixante et dix-huit.

(Signé) J.-Bte Proulx.

Avant que cet article dont il est parlé plus haut fût publié dans L Opinion Publique^ je n’aurais jamais pensé