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Le narrateur Payriard dit de plus : " Le jour de la " bataille, la rivière n’était pas bien prise, la glace n’était " assez forte que derrière l’Eglise. Je passai dessus ; les ^’ crampons des fers de mon cheval perçaient la glace.’* Il a voulu sans doute s’amuser aux dépens des badauds, car quand les crampons des fers d’un cheval percent la glace, il n’est pas plus facile pour le cavalier que pour le cheval de s’y maintenir et il faut couler au fond de la rivière. D’ailleurs il ment, car le 14 décembre 1837, la rivière était touverte d’une épaisseur de glace solide et capable de porter un homme et un cheval. Preuve, c’est qu’à la isuite de notre compagnie lorsqu’elle traversa la rivière, ’deux volontaires, dont un nommé Guillotte, conduisaient une voiture traînée par un cheval, dont il avait la garde, et dans laquelle se trouvaient toutes nos munitions e^ provisions. Homme et cheval passèrent la glace sans la percer ou la briser.

Il ajoute plus loin : " Un individu était agenouillé " aux balustres au moment où est arrivé, en passant à " travers la grande porte, un boulet qui Va coupé en deux.

  • ^J’ai vu les deux moitiés auprès des balustres." En voilà

encore une bonne !

Quand il dit que les Anglais ont tiré sur l’église à boulets rouges, il ment sciemment, car pas un seul boulet rouge n’a été tiré, et je le tiens des autorités militaires. ’ ; Il ment encore quand il dit que, lorsque le Dr. Chénier et ses compagnons s’évadèrent de l’église, " le soleil " était couché ; il faisait brun, mais l’église en feu nous " éclairait." Oui, il ment, il faisait parfaitement clair