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" de patriotes s’étaient cachés dans les aulnages, sur la

    • terre de M. Féré, le long de la montée qui menait au

" Moulin et au Grand Chicot ; ils étaient à environ trois " milles du village. Ils ont tué une dizaine d’hommes " de cavalerie."

Afin de prouver la folie d’un tel conte, il suffit de savoir que les troupes et la cavalerie sont arrivées à St. Eustache par l’Est et non par l’Ouest où se trouve cette montée. Il vaudrait autant dire que de Montréal, il vaut mieux passer par Ottawa pour se diriger sur Québec. Pas un homme dans St. Eustache ne soutiendra qu’il aurait même entendu dire que dix cavaliers auraient été tués dans cette montée ou ailleurs par les patriotes ; car pas un seul cavalier n’a été tué avant ou durant la bataille, et d’ailleurs est-ce que M. l’Abbé Paquin, dans ses mé- moires, parle d’un tel fait ?

Il prouve aussi qu’il s’écarte de la vérité quand il dit : " Il était neuf heures du matin quand nous nous som- " mes renfermés dans l’église. Nous tirions à travers les " carreaux des châssis."

Cependant M. Paquin, dit :

" Le lendemain, 14 décembre, de bonne heure, les trois " prêtres (Messires Paquin, Desèves et Chartier) se ren- " dirent au presbytère ; M. Désèves fut le seul qui dit la "messe." Plus loin, M. Paquin ajoute : "A onze heures " et un quart on vint donner l’alarme. Les sentinelles

    • se replièrent sur le village et vinrent annoncer l’arrivée

" des troupes, et aussitôt tout le village fut en émoi, on " sonna le tocsin et les guerriers se rassemblèrent pou^

    • se préparer au combat. Il y avait alors la moitié de