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ces avanies ou persécutions, parce que nous ne voulions point nous rebeller et faire la folie d’écouter les chefs de la révolte, qui voulaient nous forcer à prendre les armes contre le gouvernement.

Le but principal de notre armement était de venir protéger avant, pendant et après la bataille nos biens meubles et immeubles ; mais spécialement nos femmes et nos enfants, qui étaient restés dans nos de- meures.

J’ai assisté à la bataille, à laquelle notre compagnie au meilleur de ma connaissance, n’a pris aucune part et je ne crois point qu’un seul des insurgés ait été tué par mes compagnons d’armes.

Je déclare de plus qu’après avoir lu les déclarations qui ont été données à M. C. A. M. Globensky par le capitaine Choquette, par M. D. McNaughton, par William Inglis, écr., et plusieurs autres citoyens, je pro- clame hautement avec eux que l’on a eu tort d’attaquer la mémoire de notre commandant, pour la part qu’il a prise avec sa compagnie aux événements de 1837 ; car sans son intervention et celle de ses volontaires, les in- surgés ou les combattants n’auraient pas été protégés ou épargnés et l’histoire de cette guerre civile aurait eu à enregistrer le récit d’un bien plus grand nombre de mal- heurs ; malheurs qui seraient certainement arrivés, du- rant cette journée néfaste du 14 décembre 1837, si notre compagnie n’eût pas été là pour les prévenir.

J.-Bte, Proulx,

20 décembre 1877. Sergent.

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