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Comme une partie des volontaires s’était portée au- devant de ceux qui feignaient de les assaillir et que l’autre partie gardait toujours les quatre fourches du chemin, elles descendirent toutes deux près [u’aussitôt après cet incident par un chemin différent pour se réunir sur le bord de la rivière et en face du village de St-Eus- tache ; enfreignant ainsi les ordres du général Colborne, car la compagnie ne devait pas changer de place jusqu’à avis contraire.

La compagnie étant arrivée sur le bord de la rivière avant les troupes anglaises, les insurgés crurent qu’ils n’au- raient à engager le combat qu’avec ces quelques volon- taires : aussi, ils détachèrent cent cinquante hommes à peu près de leur camp qui descendirent sur la glace, pour aller déloger ou chasser la compagnie du poste qu’elle occu- pait ; mais ce détachement de 150 hommes avait à peine franchi le milieu de la rivière qu’il reçut un boulet tiré par l’artillerie royale, qui, justement, venait d’apparaître à un mille à peu près à l’est du village de St-Eustache. Aussitôt ces 150 hommes rebroussèrent chemin et se sauvèrent dans toutes les directions et quelques-uns du côté de l’église où ils se réunirent au gros de leur armée.

Je dois aussi faire remarquer que si la compagnie que l’on croyait encore à son étape chez Seers, n’avait pas eu parmi elle quelques hommes revêtus de la capote mili- taire, elle auiait essuyée le feu de l’artillerie royale ; et ce n’est dû qu’à ce signalement si les volontaires furent épargnés.