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DÉCLARATION DE D. McNaUGHTON.

Je, soussigné, déclare que je faisais partie de la com- pagnie du capitaine Maximilien Globensky, qui fut formée en 1837 pour protéger la population paisible de notre localité qui était en butte à toutes sortes d’avanies et persécutions exercées par les révoltés de l’époque.

Je me rappelle que de St-Martin les troupes royales se dirigèrent sur St-Eustache par un chemin appelé Le Petit Ste-Rose, afin d’arriver à deux milles à peu près plus bas que le village de St-Eustache ; mais notre com- pagnie, au lieu de prendre ce chemin détourné, s’ache- mina par la route ordinaire et s’arrêta aux quatre fourches du chemin, chez un nommé M. M. Seers, c’est-à- dire à quelques coudées du village de St-Eustache, les ordres ayant été donnés par sir John Colborne au capitaine Globensky que la compagnie ne devait bouger de cet endroit qu’après en avoir reçu avis.

Notre compagnie s’était grandement exposée en adop- tant ou en suivant cette route, car si les soixante et quelques hommes qui étaient cachés et postés dans le bois ou dans la savane chez M. Seers l’avaient voulu, ils auraient massacré les volontaires lorsqu’ils y passèrent. Ces soixante et quelques hommes qui paraissaient hos- tiles à la compagnie semblèrent vouloir engager le combat avec elle lorsqu’elle fut dépassée et rendue chez M. Seers ; mais il n’y eut en échange de ces menaces que quelques coups de fusil qui ne blessèrent personne et ces ennemis apparents de la compagnie se disper- sèrent pour ne plus reparaître.