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ordre de défendre à mes soldats de tirer un seul coup de fusil sur les fuyards, et quant à moi, ajouta-t-il, j’ai décidé de courir au village, pour arrêter le* feu et exempter le massacre des insurgés." Sur ce, il traversa à travers les balles et la mitraille le petit pont qui se trouve tout près de l’église, afin d’aller protéger le village et ceux qui en avaient grandement besoin.

J’affirme de plus que la compagnie, durant et après la bataille, n’a fait que protéger les insurgés et bien d’autres comme moi peuvent attester cette vérité.

En foi de quoi, j’ai signé la présente déclaration, ce vingt-quatrième jour du mois de mars 1877, en faisant ma marque, en présence du docteur Victor Perrault, de M. Olympe Lahaie et de mon fils Néré Choquet.

sa Capitaine Basile x Croquette. marque Dr V. Perrault, "j Olympe Lahaie, > Témoins. NÉRÉ Choquette. j

N. B. — Le capitaine Choquette, le signataire de la déclaration qui précède, n’est pas un homme ordinaire. Outre sa fortune et sa parfaite honorabilité, il est bel homme et le type du parfait gentilhomme. Brave comme l’épée du roi, il n’a jamais su ce que c’est que de trem- bler devant un adversaire ou un ennemi. Dans plusieurs circonstances difficiles, et quoique seul, il a fait prendre la poudre d’escampette à plus d’un individu.