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cependant contre ses deux neveux, les deux enfants de sa sœur, c’est-à-dire le Dr Luc Masson et M. Daraien Masson, de St-Benoît, qui étaient tous deux des chefs de la rébellion ?

Et après tous ces faits, l’on viendra faire un crime à mon père d’avoir été du parti de l’autorité, du clergé, et de la majorité du peuple et de s’être laissé enrôler dans une compagnie de volontaires ?

7° Parce que comme officier mis à la retraite et rece- vant une paye annuelle du gouvernement anglais, mon père ne pouvait pas désobéir à la consigne ou aux ordres des autorités militaires. Refuser de défendre le drapeau britannique et ne pas vouloir reprendre du service, dans un temps où l’on demandait des officiers pour organiser la milice volontaire, c’eût été un acte de lâcheté et forfaire à l’honneur du soldat !

8° Parce que St-Eustache n’est pas la seule paroisse qui aît fourni ou offert des volontaires contre les rebelles.

M. Paquin ne dit-il pas dans ses mémoires : " Les habitants de St-Martin, à la tête desquels étaient MM. Filiatrault, notaire, le capitaine Bélanger, Parizeau, Leblanc, etc., etc., ainsi que le colonel David de Chambly, ont aussi offert leurs services comme volon- taires. A Québec, Montréal, Laprairie, Longueuil sous les ordres du major Guy, on a vu plusieurs compa- gnies de volontaires, parmi lesquels étaient un grand nombre de Canadiens-français." Enfin, est-ce que Trois-