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quelques représailles de faites par quelques volontaires, portés à tirer vengeance ou à s’indemniser des injures, des dommages ou des vols que les rebelles leur avaient fait endurer avant la bataille, on ne pourrait vraiment pas en être bien surpris. Que l’on consulte attentive- ment et avec impartialité l’ouvrage historique de M. l’abbé Paquin, et l’on y verra que s’il y a eu des repré- sailles, elles ont été provoquées par les outrages, par les vols et les avanies sans nombre que les loyaux et ces mêmes volontaires eurent à supporter de la part des insurgés.

Ensuite, il faut ne pas oublier non plus que parmi les volontaires, il s’en trouvait plus d’un dont la colère ne pouvait être éteinte ou qui était encore sous l’effet momentané d’une grande exaspération, et qui ne se rap- pelait que trop vivement les persécutions toutes ré- centes des rebelles.

Mais si réellement il y a eu quelques représailles de commises avant, durant et après la bataille, l’on ne doit pas injustement les reprocher aux volontaires de mon père ; car il y avait alors dans St-Eustache d’autres com- pagnies de volontaires qu’il ne faut pas confondre ou juger de la même manière ; et sans vouloir en accuser aucune, je puis dire qu’il serait très difficile de signaler les auteurs des représailles.

Afin de prouver que quelquefois les jugements sont plus que téméraires, je poserai la question suivante :

Si la compagnie de mon père, à l’instar des troupes anglaises et des autres compagnies de volontaires, eût