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de ma famille ; et c’est cette majorité qui a aidé à me faire obtenir, durant mon élection, une très forte majorité dans St-Eustache.

Ces deux seuls faits parlent éloquemment et réduisent en poussière tout ce qu’ont pu ou pourront écrire mes adversaires politiques sur mes ancêtres.

Je conseille néanmoins à ces écrivains de lire attenti- vement l’ouvrage historique publié en 1838 par feu M. l’abbé Faquin sur les événements douloureux qui sont arrivés à St-Eustache ; alors, ils pourront détailler les faits dans leur ordre et leurs circonstances véridiques.

Mon père crut devoir être toujours loyal et attaché à la couronne d’Angleterre. Officier dans les Voltigeurs de 18 12, il se battait à LacoUe, Ormstown et Chateauguay, avec son ami et son compagnon d’armes, le brave colo- nel de Salaberry.

Aujourd’hui, s’il vivait encore, il ceindrait de nouveau l’épée, si ses chefs le lui commandaient, pour défendre sa patrie et sa religion, car sa devise était : " Dieu et mon Roi."

Si la correspondance que j’ai publiée dans le temps a été un peu sévère, c’est qu’elle avait été inspirée, bien malgré moi, par mes agresseurs dont les écrits avaient un caractère plus que sévère et acerbe ; mais j’ai lieu de croire que mes adversaires de circonstance regrettent aujourd’hui comme moi-même le ton inconvenant qu’en- traîne toujours une polémique ou une dispute politique.

Preuve que mes adversaires, durant mon élection, n’étaient mus que par un esprit déréglé de parti