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malgré lui à se laisser constituer le capitaine d’une com- pagnie de volontaires. Dans le même temps, le journal La Minerve crut devoir intervenir pour me défendre, et publiait entre autres articles le suivant, que je ne repro- duis pas par vanité, mais pour faire voir ce que l’on a toujours pensé de mon père :

" Laissez dormir les morts dans leurs tombeaux ; mais tous ne sont pas de cet avis ; ils sont aveuglés par la lutte et ils ne reculent point devant l’indélicatesse de faire le procès des morts. L’on ferait mieux d’étudier la vie des ancêtres de M, C. A. M. Globensky à un autre point de vue, et dans le but d’y chercher un enseigne- ment. L’on y verrait que le père de M, Globensky dont on attaque la mémoire, portait sur sa poitrine la médaille du brave de Chateauguay, qu’il fut l’ami et le compa- gnon d’armes du colonel de Salaberry.

" Celui-là aimait son pa)rs et payait de sa personne pour le défendre contre l’étranger, auquel les annexion- nistes devaient plus tard tendre les bras ; celui-là avait réellement de la conscience, tenait à sa parole, et savait ce que c’est que la fidélité au drapeau. Avant de parler de 1837 et de reprocher à un vieux militaire d’avoir obéi à la consigne, on devrait faire un cours nouveau de cons- cience et d’honneur. On a besoin d’apprendre ce qu’est le point d’honneur pour le soldat ; cela pourrait servir. Que l’on ait donc aussi la justice de reconnaître com- ment ce vétéran, tout ea obéissant aux ordres des chefs, a su protéger les insurgés et sauver le village de St-Eus» tache d’une ruine complète."