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dû Canada par la Grande-Bretagne, le clergé lui a tou- jours été soumis, respectueux et d’une loyauté à toute épreuve. A toutes les époques critiques et difficiles, le clergé est toujours intervenu et a été le médiateur pour rapprocher, pour concilier les mécontents et faire dispa- raître les différends, les contestations entre les divers élé* ikients que renferme le Canada.

Quand le pays a été menacé par des invasions améri- caines, tant en 1775 qu’en 1776, iSizet 1815, n’est-ce pas encore le clergé intimement lié avec la notabilité qui conseillait à la population catholique de repousser les envahisseurs et de verser son sang pour chasser les ennemis de la fière Albion ?

Quand on a prêché l’annexion aux Etats-Unis et qu’il fallait secouer le joug de l’Angleterte, n’est-ce pas le clergé qui a encore détourné le peuple d’y donner son adhésion ?

Quand le pays a été menacé d’une invasion fènienrU^ n’est-ce pas encore le clergé qui a conseillé à ses ouailles de la repousser ?

Quand surgirent, tout récemment, les troubles du Nord-Ouest, le gouverneur n’a-t-il pas immédiatement télégraphié à Rome pour rappeler le distingué et savant archevêque de Manitoba, le priant de revenir sans tar- der, afin d’aplanir toutes les difficultés qui avaient surgi dans sa juridiction épiscopale ? Tout le pays sait ce que Sa Grâce Monseigneur Taché a fait dans cette cir- constance. Voyages longs et pénibles ; écrits et travaux littéraires volumineux ; perte considérable de temps ;