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cKefe communion d’idées dans la marche à suivre, et la même conformité dans les sentiments ? Non : personne d’entre eux ne connaissait la science militaire ou les mouvements d’une armée. Et M. Paquin va jusqu’à dire : " Que les habitants de St-Benoît ne venaient à ’* St-Eustache qu’en passant, ayant aussi chez eux un " autre camp qu’ils gardaient ; ils n’étaient restés à St-

    • Eustache que le temps nécessaire pour forcer les habi-

" tants des environs à se mettre sous les ordres de Girod, " el dès qu’ils virent celui-ci entouré d’un nombre suffis " sant de soldats, ils retournèrent chez eux. La politique " des chefs de St-Benoît, en engageant leurs co-parois- " siens à ne point rester à St-Eustache, était aussi égoïste " que cruelle ; ils avaient calculé que cette paroisse, " d’après sa position entre la ville et St-Benoît, recevrait

    • le premier choc de l’armée du gouvernement, et ils se
  • ’ dirent alors qu’il fallait envoyer les habitants des pa-

" roisses voisines se battre â St-Eustache, que les gens " de St-Benoît verraient quels seraient leurs succès et

    • agiraient ensuite en conséquence ; Itur affreux calcul
  • ’ n’était que trop juste et la malheureuse paroisse deSt-
    • Eustache oîi l’on comptait un grand nombre de loyaux

" a été le théâtre des plus affreux massacres."

50 Enfin, le clergé qui, à toutes les époques difficiles de la colonie, s’est toujours trouvé à la tête de nos com- patriotes, de nos coreligionnaires, pour les protéger, pour les défendre et les conseiller, approuvait-il ou condam- iiMt-il la rébellion de 1837 ?

Monseigneur Lartigue, avec le mandement qu’il fit