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résultat sérieux. Les chefs leur disaient qu’il n’y avait presque pas de troupes anglaises dans le pays, que la majeure partie avait été battue dans le sud et que sur le nombre qui restait, l’on ne devait pas craindre les Royaux, soldats anglais, car ils s’étaient rangés sous la bannière de Papineau. Bien entendu que ces nouvelles fausses et inqualifiables apportées à St-Eustache par certains chefs étrangers à la localité, eurent l’effet d’augmenter davantage la sécurité des malheureux qui bientôt devaient être cruellement désenchantés.

2» Que dit M. Paquin, à propos de la situation d’es* prît dans laquelle se trouvaient alors les insurgés ?

Il affirme dans son journal historique, que : " Tous ces " malheureux ’étaient dans la sécurité la plus complète et " ne s^ attendaient nullement à être attaqués dans leur camp, »* Les chefs avaient soin de les entretenir dans leur er- " reur, en leur assurant qu’on n’oserait venir leur faire " la guerre, que les insurgés du’ sud étaient victorieux " sur tous les points ; et que ces soldats de St-Martin " n’étaient que des volontaires auxquels on avait fait •* endosser l’habit militaire pour effrayer les habitants. " Ils leur disaient chaque jour que dès que les insurgés " se montreraient, ils remporteraient la victoire et pren- " draieht Montréal sans tirer un seul coup de fusil ; par " ces contes et mille autres semblables, ils attiraient à " leur camp un grand nombre d’habitants, qui ne redou- " tant aucun danger, venaient jouir de la bonne vie que " le camp leur offrait ; car pour les garder à St-Eustache,

    • on les gorgeait de viandes et de boisson ?,"