Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/245

Cette page n’a pas encore été corrigée

— 181 —

lées ! Comme M. Faquin le dit : ** Ceux qui avait vu quelques jours auparavant ce riche et joli village, ne pouvaient retenir leurs larmes ! "

Et combien de malheureux tués ou brûlés ? M. Fa- quin dit : " Que du côté des troupes, il n’y eut que trois morts ; mais que du côté des insurgés, le nombre n’a pas été moindre que sotxante-et-dix !" Que de vic- times offertes en holocauste à l’orgueil et à l’entêtement !

Ce n’est pas moi qui, personnellement, voudrais avoir la prétention ou le désir de décider en bien ou en mal des actes de ces chefs, car j’étais trop jeune en 1837 pour porter aujourd’hui un tel jugement ; mais j’ai cité l’opinion et la condamnation exprimées par les patriotes mêmes de 1837 et par M. l’abbé Faquin dans son jour- nal historique : voilà tout.

Je continuerai mon appréciation sur les troubles de 1837, en posant quelques questions pleines d’à-propos, qui sont des propositions faciles à discuter et que je sou- mettrai à la méditation des hommes sérieux et impar- tiaux.

1° Tous ceux qui se laissèrent entraîner à prendre les armes connaissaient-ils la conséquence d’un soulève- ment, d’une révolte contre la métropole et croyaient-ils réellement qu’ils auraient à combattre ou qu’il leur fau- drait verser leur sang ?

Non, pour eux, la rébellion accompagnée de résis- tance, de violence envers l’autorité établie et militaire, ne tirait à aucune conséquence et ne devait avoir aucun