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de tristesse et d’abattement qui nous fit conjecturer qu’il ne savait comment répondre aux questions que nous lui faisions sur notre triste position ; et qu’enfin il mentait !

En terminant cette déclaration, je dois dire que je blâme et désapprouve on ne peut plus tous les chefs, spécialement ceux qui, comme Girod et le Dr Chénier, nous ont audacieusement trompés en nous conduisant follement à la boucherie.

En foi de quoi, j’ai signé la présente déclaration, en faisant ma marque, en présence du révérend Messire Guyon et de M. J. F. Pellant, ce seizième jour du mois de février mil huit cent soixante-dix-huit.

sa

François x Binette.

marque

L.J. Guyon, Ptrej^^^^j^g^ J, t. Pellant j

Les chefs de 1837 qui commandaient à St-Eustache étaient des patriotes exaltés ou des orgueilleux enthou- siastes, qui sont restés sourds aux conseils sages qui leur furent donnés ; ils se sont donc rendus coupables du crime d’inhumanité ? Enfin, pourquoi avoir forcé une poignée d’hommes indisciplinés et mal armés, à se battre contre de nombreuses troupes, contre une puissante artillerie et une forte cavalerie ?

Et quelle a été la conséquence, le résultat ? L’é- glise, le presbytère, le couvent et soixante maisons bru-