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aussi, il se sacrifia et n’épargna rien pour l’organiser et la soutenir.

Sa déclaration que je cite à l’instant, établira ce que 1837 lui a valu.

DÉCLARATION DE JEAN-BAPTISTE BÉLANGER.

Je, Jean-Bte. Bélanger, rentier et ci-devant proprié- taire d’un beau patrimoine que j’ai légué à mes enfants, à la charge par eux de me payer une rente annuelle et viagère qui se monte entre $350 à $400 à peu près par an, rente qui s’éteindra conséquemment à ma mort, déclare devant Dieu qui m’entend et en présence duquel je comparaîtrai bientôt, ce qui suit :

Avant les troubles de 1837, je me considérais l’un des cultivateurs les plus à l’aise de St-Eustache, et j’en bénis, sais alors la Providence,

Etant l’ami personnel et intime du Docteur Chénier et de M. W. H. Scott, qui prêchaient tous deux la rébel- lion contre l’autorité établie, parce qu’ils l’accusaient de despotisme et de favoritisme, je crus réellement que ce gouvernement qui nous régissait en 1837 représentait en effet un pouvoir arbitraire.

L’attitude d’un tel pouvoir, que l’on disait être com- posé d’hommes qui n’étaieut mus que par des disposi- tions bien arrêtées de ne favoriser que leurs proches et de n’user de leur position ou de leur influence qu’en faveur de leurs amis ; un tel pouvoir, dis-je, me révoltait

souverainement, d’autant plus que cette souveraineté 12