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par une autre direction ? Voilà encore ce que je n’ose préciser, quoique la supposition soit bien probable. Enfin, croyait-il n’avoir à combattre que la compagnie de volontaires qui venait d’apparaître sur le côté opposé de la grande rivière ? Personne ne le sait positivement ; mais il est assez facile de le conjecturer.

Malheureusement, et quoique je ne doute point de l’honnêteté et du patriotisme particulier du Dr, Ché- nier, je dois dire que si sa mémoire a été proclamée bien haut par certains écrivains, elle a néanmoins beaucoup perdu dans l’opinion de ses anciens partisans de St-Eus- tache, et il n’y aurait qu’à consulter ceux qui survivent et qui se rappellent 1837 pour s’en donner la preuve.

Les déclarations qui précèdent et celles qui vont suivre donneront une idée juste de l’appréciation que font aujourd’hui les anciens patriotes ou les compagnons d’armes des chefs, sur les troubles de 1837.

DÉCLARATION DE ANTOINE POIRIER DIT DESLOGES.

Je, soussigné, certifie que mes deux frères, Michel, Thomas et moi nous faisions partie du camp de St-Eus- tache en 1837, et que nous avons été renfermés dans l’église pour combattre les troupes anglaises.

Quant à moi, je n’ai figuré dans cette journée du 14 décembre qu’avec le détachement qui s’est aventuré sur la glace, pour aller au devant de la compagnie du capi- taine Globensky ; mais lorsque je vis que mes compa- gnons d’armes prenaient la fuite et qu’ils se dirigeaient