— 152 —
4^ C’est que la nouvelle apportée le 3 de décembre par M. Turcotte, curé de Ste-Rose : que les rebelles avaient été massacrés et dispersés dans le sud, aurait dû anéantir pour toujours l’entêtement inexcusable du Dr. Chénier ;
50 C’est que lorsque MM. W. H. Scott, Neil Scott, Emery Féré et Messire Faquin se joignirent à M. Tur- cotte pour engager le Dr. Chénier de renoncer à ses desseins dangereux et de ne pas être la cause des mal* heurs qui allaient fondre sur St-Eustache, il aurait dû se rendre immédiatement à des sollicitations aussi près" santés qu’éclairées.
Il prétendit alors que les nouvelles apportées par M» Turcotte étaient fausses et que les patriotes étaient vain- queurs dans le sud.
Mais depuis le 3 de décembre, jour oh cette nouvelle fut transmise par M. Turcotte, jusqu’au 14 de décembre, date oîi la bataille de St-Eustache eut lieu, est-il croyable que le Dr. Chénier pouvait encore ignorer l’état et le résultat probable de l’insurrection ? Non, et s’il n’eût pas été aussi exalté, il n’eût jamais persisté dans sa cri- minelle folie.
6° Mais le Dr. Chénier qui s’était constitué le com- mandant d’une armée, devait être assez sage pour avoir établi des rapports ou des correspondances avec ses amis du sud, et il ne pouvait ignorer que les rebelles avaient ^té vaincus à St-Denis et à St-Charles ; enfin que sur toute la ligne du côté sud du St-Laurent ils avaient été dispersés ;