Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/213

Cette page n’a pas encore été corrigée

— 149 —

Comme nous avions à endurer le froid et toutes espèces de privations, particulièrement la nuit, dans ce bois où nous étions cachés, nous décidâmes de ne pas nous y laisser mourir et nous prîmes le chemin de nos demeures. Après mille et mille misères, pour ne pas être découverts par les rebelles, nous eûmes le bonheur d’y arriver, et nous nous séparâmes aussitôt de nos femmes et de nos enfants qui étaient plongés dans la consterna- tion et l’épouvante, pour fuir de nouveau et aller nous réfugier dans la paroisse de Ste-Geneviève, où nous demeurâmes jusqu’après le feu ou la bataille du 14 de décembre 1837.

Si j’avais pu me joindre à la compagnie des volontaires du capitaine Globensky, qui était formée dans le but de protéger la population paisible et loyale de St-Eustache, je m’y serais enrôlé, mais des circonstances incontrôla- bles m’en empêchèrent.

Je déclare de plus que je n’ai jamais entendu dire que le Dr. Chénier aurait combattu les troupes à sa sortie de l’église.

En foi de quoi, j’ai signé la présente déclaration, en faisant ma marque, en la présence de M. le Dr. V. Per- rault et de M. K A. de Bellefeuille, ce dixième jour du mois de décembre mil huit cent soixante-dix-sept.

sa

EUSTACHE X JaNVRIL DIT BeLAIR.

marque

Dr. V. Perrault ") ,

E. A. DE Bellefeuille | ^^^^^"S.