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par Paul Boileau en date du vingt -quatre mars dernier 1877, est fidèle et correcte quant à la partie où il est parlé d’une assemble’e convoquée à la porte de l’église de St-Eustache, et où M. Eugène Globensky adressa la parole aux révoltés et où il leur donna les avis qui suivent, c’est-à-dire : " de mettre bas les armes, d’adopter des moyens constitutionnels et pacifiques, pour obtenir le redressement des torts que nos chefs nous signalaient. Que ceux qui nous avisaient de recourir aux armes pour avoir un gouvernement responsable et des réformes, étaient aveuglés par l’esprit de parti et qu’ils seraient la cause de bien des malheurs. Qu’enfin, nous n’étions nullement préparés à combattre les autorités militaires et que si nous persistions dans cette voie, nous serions les tristes victimes de cette rébellion mal organisée et plus que prématurée."

Oui, je me rappelle fort bien les conseils sages qui nous furent donnés dans cette circonstance par M. Glo- bensky et qui furent appréciés et goûtés par mes cama- rades. Malheureusement, le bon effet produit sur l’as- semblée fut de peu de durée ; car M. W. H. Scott arriva sur ces entrefaites et dans un discours des plus violents, il paralysa l’impression favorable qui venait d’être incul- quée dans l’esprit des insurgés par M. Globensky, qu’il insulta et fit ensuite insulter par la populace.

Quant à moi, comme j’étais indigné des invectives et des menaces dont on accablait M. Globensky, je dis séance tenante à M. Scott qu’il avait tort d’en agir de la sorte, et qu’il vaudrait peut-être mieux pour les patriotes